DICTIONNAIRE DES AUTEURS
Eric Boissau est né en 1971, et habite aujourd’hui la région parisienne où il travaille comme animateur dans un centre pour des personnes victimes de traumatismes crâniens. Écrire et lire sont ses deux grandes passions, le plus souvent dans les mondes imaginaires de la SF et de la Fantasy, et si la nouvelle ici présente est sa première publiée, gageons que ce ne sera pas la dernière !
David Calvo est né en 1974, ce qui fait de lui le plus jeune auteur de cette anthologie, tout de même. D’ailleurs, il aime beaucoup Walt Disney, Kate Bush, Krazy Kat et les ornithorynques (les pélicans aussi, mais moins). Tombé au champ d’honneur de l’Angleterre victorienne, il aimerait finir sa vie à parler aux animaux et porter des chapeaux de paille. En attendant, il a publié son premier roman, Délius une chanson d’été, aux éditions Mnémos en 1997, et n’est pas prêt d’abandonner ni l’écriture, ni la Fantasy…
Richard Canal est né en 1953. Vivant en Afrique depuis vingt ans, il enseigne l’informatique à l’École supérieure polytechnique de Dakar et travaille comme chercheur en intelligence artificielle. Lancé par la revue Fiction dans les années 80, il a publié une quarantaine de nouvelles dans des revues aussi variées que Rock’n Folk ou La Vie du Rail, oscillant entre SF et Fantastique, il a aujourd’hui publié treize romans aux éditions J’ai lu, L’Atalante, Fleuve Noir, La Découverte, et L’Aurore. Richard a été récompensé plusieurs fois au cours de sa carrière en recevant le Grand Prix de la SF, le Prix Solaris et le Prix Rosny Ainé, et il ne s’arrêtera sûrement pas là !
Claude Castan est né à Toulouse en 1961. Il a fini son premier roman à l’âge de neuf ans, et depuis il ne s’est jamais arrêté d’écrire. Aujourd’hui, quand il ne travaille pas pour Airbus Industrie, il s’installe devant son ordinateur et laisse courir ses doigts sur le clavier… Son premier roman publié, Gâlaë, est paru en quatre volumes en 1996 au Fleuve Noir. Ses histoires commencent si loin dans le passé et finissent si loin dans l’avenir que certains ne savent plus s’il fait de la Fantasy, de la SF, de l’archéologie ou de la futurologie. Espérons en tout cas qu’il contient mieux son imagination frivole quand il nous construit de vraies fusées.
Fabrice Colin est né en 1972, ce qui fait presque de lui le plus jeune auteur de cette anthologie, tout de même. Après quelques remarquables travaux dans l’impitoyable milieu du Jeu de Rôles, le petit Fabrice s’est finalement décidé à écrire – pour notre plus grand bonheur – et a publié à ce jour aux éditions Mnémos trois romans de Fantasy au sens large, dont le très remarqué Arcadia. Il possédait un formidable hamster qui s’appelait Gizmo, mais ça c’est le passé.
Thomas Day est né en 1971 et il se consacre aujourd’hui entièrement à l’écriture en s’isolant dans la nature. Il a publié de nombreuses nouvelles de science-fiction dans les revues Bifrost et Yellow Submarine, et figure au sommaire de l’anthologie Escales sur l’horizon (Fleuve Noir). Avec une énergie et un appétit étonnants, il offre toujours le meilleur de lui-même, démontrant son immense respect pour ses lecteurs. Et ce n’est pas un hasard si Thomas se promène parfois du côté de la Fantasy : c’est un amoureux du merveilleux et des belles histoires, des pays où la bière est fraîche et des contrées où les calumets ne servent pas qu’à la Paix ! Le premier roman de Fantasy de Thomas Day, Rêves de guerre, sera publié en grand format fin 98 aux éditions Bifrost/Etoiles Vives.
Jeanne Faivre d’Arcier vit aujourd’hui au cœur de Paris. Sous la couverture d’une chasseuse de têtes pour l’industrie des cosmétiques, elle a publié aux éditions Pocket des romans fantastiques dans les deux sens du terme (Rouge Flamenco et La Déesse écarlate). Amoureuse de l’Inde et des vampires, ses récits sont d’ailleurs aussi écarlates qu’un bâton de rouge à lèvres. Orientaliste convaincue, Jeanne Faivre d’Arcier a également publié chez Belfond, en 1997, la biographie romancée de la Oum Kalthoum tunisienne, une chanteuse et comédienne brûlée vive à Tunis en 1930, au faîte de sa gloire, par un amant éconduit. Éclectique, elle termine un roman noir et prépare le troisième tome de sa « trilogie vampirique ».
Mathieu Gaborit est né en 1972, ce qui fait aussi presque de lui le plus jeune auteur de cette anthologie, tout de même. Après des études de droit, et pour ne pas finir en clerc médiocre et besogneux, il a créé et publié avec un ami un Jeu de Rôles intitulé Ecryme. Depuis, il a publié dix romans aux éditions Mnémos, dont le cycle des Crépusculaires, le cycle d’Abyme, et celui de Bohème. Aujourd’hui, il songe à gagner sa vie et, pour cela, à devenir clerc médiocre et besogneux dans une obscure étude de province… Mais nous saurons certainement l’empêcher de quitter l’écriture.
Noé Gaillard est né en 1947 et vit aujourd’hui à Toulouse. Enseignant, il consacre son temps libre à la Science-Fiction et au Fantastique en écrivant articles et critiques et en produisant de nombreuses traductions. Il signe ici son troisième texte professionnel et sa deuxième collaboration. Et entre son métier et son temps libre il prépare une thèse de doctorat sur La Compagnie des glaces, le roman de Fantasy de G.-J. Arnaud qui se fait passer pour de la SF.
Laurent Genefort est né en 1968 dans la région parisienne, mais il est mondialiste de cœur et d’esprit. Lauréat 1995 du Grand Prix de l’Imaginaire (Arago), il a déjà produit vingt romans. L’auteur a élaboré son premier univers dans la SF, et plus particulièrement dans le space opéra, qui n’est pas sans rapport avec la Fantasy, du moins dans l’esprit de création d’un monde métaphorique. La nouvelle ici présente se rattache à un vaste univers de Fantasy développé par Laurent dans plusieurs autres nouvelles (dont l’une, Le Trône de Yadtar est parue dans le numéro 8 du magazine Ozone) et dans des romans à paraître. Après qu’il a soutenu une thèse sur les livres-univers fin 1997, Laurent Genefort s’est vu affublé du surnom de « Doc », ce qui lui sied à ravir.
Pierre Grimbert est né en 1970 et vit aujourd’hui à Lille. Il est venu au monde de l’édition directement avec Six Héritiers aux éditions Mnémos, premier tome d’une tétralogie de Fantasy couronnée par le Prix Julia Verlanger et le Prix Ozone du meilleur roman de Fantasy en 1997. Pierre est un auteur bien singulier : il a le courage de revendiquer la Fantasy comme son genre de prédilection, ce qui n’est pas toujours facile en France, mais l’avenir lui donnera sûrement raison. Son prochain cycle de Fantasy, La Malerune, sortira bientôt aux éditions Mnémos.
Marie-Anne Le Barbier est née en 1943 et habite aujourd’hui dans la région bordelaise. Bibliophage chronique, elle aime à rêver au cœur des romans qu’elle parcourt, qu’ils soient policiers ou chroniques historiques. Pour un détail est sa première nouvelle publiée, et nous espérons que cette anthologie l’incitera à continuer, car les rêves n’ont pas de fin…
Stéphane Marsan est né en 1970. Après des études de philosophie, il fonde les éditions Mnémos en 1995, offrant à la Fantasy francophone un nouvel essor, en donnant leur chance à de nombreux jeunes auteurs dont la plupart ont aujourd’hui confirmé ses espoirs. Non content d’être un éditeur talentueux, Stéphane prolonge ses insomnies en prenant à son tour la plume : il a publié à ce jour – sans scrupules – quatre romans de Fantasy dans sa propre maison d’édition et, le pire, c’est qu’il écrit fort bien… Un auteur qui écoute Deep Purple ne peut pas être foncièrement mauvais…
Michel Pagel est né en 1961 à Paris. Il habite désormais le petit hameau tarnais de Lintin (et non pas Le harnais de Tintin) en compagnie de trois adorables créatures : la traductrice Michelle Charrier, et les chattes Chimère et Patchouli. Il a publié son premier roman au Fleuve Noir en 1984. Plus tard, il a publié chez le même éditeur Les Flammes de la Nuit, un roman que les plus observateurs identifièrent déjà comme de la Fantasy… Malgré des errances dans tous les genres de l’imaginaire et quelques promenades du côté du Jeu de Rôles, on note chez lui une préférence marquée pour le fantastique (signalons Nuées Ardentes aux éditions Orion/Etoiles Vives et La Comédie inhumaine, recueil de trois romans précédemment publiés au Fleuve Noir dans la collection Bibliothèque du Fantastique). Un auteur qui écoute Deep Purple ne peut pas être foncièrement mauvais…
Pierre Pelot est né en 1945 dans les Vosges où il continue de se cacher comme un ours en hiver. Avec plus de 150 romans dont il ne soupçonne même plus l’existence, il est l’un des plus grands conteurs de notre temps et se consacre aujourd’hui à une magnifique fresque en plusieurs volumes intitulée Sous le vent du monde (éditions Denoël). Avec les armes de l’imaginaire, c’est de la réalité dont il parle, et qu’on ne vienne pas lui mettre une étiquette : qu’il écrive pour les enfants, pour les adultes, de la SF, du western ou de la Fantasy, Pelot, lui, se contente de raconter de belles histoires. En ce moment, il aimerait bien que sa femme le laisse rentrer à la maison parce qu’il n’arrive pas à allumer de feu avec des silex et il commence à faire vraiment froid, et les Bolino congelés, c’est dégueulasse…
G.E. Ranne, l’androgyne de la SF, sont deux. L’une est née en 66 et l’autre en 64, bref ils ont 33 ans en moyenne. Ils habitent à Paris dans un quartier qui regorge de marchands d’amandes, de pistaches, d’abricots secs et de pruneaux… Ils ont publié à ce jour six romans qui oscillent entre le polar futuriste et la Fantasy urbaine, mais ils sont également scénaristes de Jeux de Rôles et de BD sous le nom d’Ange, histoire de simplifier la vie des biographes. Et en plus, non contents de semer la pagaille dans notre notule d’auteurs, les flibustiers à lunettes et à casquettes traduisent des romans sous divers autres pseudonymes comme Grégoire Dannereau. Comme ils le disent eux-mêmes : « La Fantasy, c’est bien. » Un auteur qui écoute Blue Oyster Cuit ne peut pas être foncièrement mauvais…
Jérémi Sauvage est né en 1971 au Havre. Il a publié une vingtaine de nouvelles en science-fiction et Fantastique, et assume aujourd’hui le poste de rédacteur en chef adjoint de la revue Ténèbres, consacrée au Fantastique. Les Ogres blancs est son premier texte écrit en collaboration. C’est également sa première nouvelle de Fantasy, mais il promet que ce n’est pas la dernière : Jérémi n’est pas du genre à se laisser embêter par les labels et les frontières littéraires…
Valérie Simon est née en 1963 à Strasbourg où elle habite toujours. Après des études artistiques et un petit voyage du côté de l’animation d’images de synthèse, elle a travaillé comme graphiste. Aujourd’hui, elle a décidé de se consacrer à son fils et à l’écriture. Elle a publié deux romans de Fantasy, aux éditions Fleuve Noir, qui s’inscrivent dans le cycle d’Arkem.
Guy Sirois est né à Québec, au Canada, en 1951. Amateur de Science-Fiction depuis toujours, il s’est mis à écrire dès l’adolescence dans ses genres préférés en ne soumettant ses textes que rarement. Malgré tout, il a publié une poignée de nouvelles en collaboration avec son ami d’enfance, Jean Dion, sous le pseudonyme de Michel Martin, dont « Geisha Blues » dans Univers 1990, aux éditions J’ai lu. En Fantasy, il avoue que ses préférences vont aux vieux maîtres : William Morris, Lord Dunsany et E.R. Eddison.
Libéré depuis peu d’une longue sentence de fonctionnaire, il s’est remis à écrire et, à notre plus grande joie, à soumettre des textes de temps à autre…
Bernard Werber est né à Toulouse en 1961 et vit aujourd’hui à Paris. Après deux années de criminologie, il est devenu journaliste scientifique pour un hebdomadaire national. Il a publié sa première nouvelle dans un fanzine à l’âge de 14 ans et son premier livre, Les Fourmis, quelques années plus tard, avec le succès qu’on connaît… En conteur extraordinaire, Bernard sait allier intrigue policière, merveilleux, fantastique et jeux d’énigme pour maintenir l’intérêt de son lecteur. Et quand il écrit des nouvelles – c’est-à-dire chaque matin –, l’humour finit toujours par l’emporter ! Un auteur qui écoute Marillion ne peut pas être foncièrement mauvais…
[1] Ces faits sont exacts, cf. entre autres, les entretiens de Jean-Claude Carrière avec le Dalaï-Lama et l'autobiographie de sa soeur, Jetsun Pema : Tibet, mon histoire.
[2] Soit 1 650 ans avant la première mention du mot étalon « science-fiction », si l’on en croit le formidable ouvrage – malheureusement non traduit à ce jour – de l’universitaire britannique Edward James, Science Fiction in the 20th Century, cd. Opus, p.7, et 1 700 ans avant qu’Hugo Gernsback ne concocte le terme scientifiction (1926) qu’il transforma trois ans plus tard en science fiction.
[3] Prononcer saille-faille ; comprenez Star Trek et Cie…
[4] Au cours du premier semestre 1998, les éditions Fleuve Noir ont publié une anthologie de science-fiction, dirigée par Serge Lehman, intitulée Escales sur l'horizon. Serge Lehman y allait de sa plus belle plume pour parler de la peur du « mot », dans un texte en préface intitulé « Les Enfants de Jules Verne ».
[5] In Larousse des Littératures, pp. 1285-1287.
[6] Et nous ne cautionnons pas le terme littéraire de « Réalisme Magique », qui ne veut rien dire, et, par snobisme, qu'on apparente à une partie de la production sud-américaine et allemande de l'après Seconde Guerre mondiale. Comme le dit Terry Pratchett, ce terme désigne de la « Fantasy avec un col et une cravate, des mots portant le sceau de Caïn, des mots utilisés pour dire Fantasy, écrite par quelqu'un avec qui j'étais à l'université ».
[7] Auteure américaine ayant écrit la majorité de ses romans (plus d'une trentaine) en compagnie de Tracy Hickman. C'est à quatre mains qu'ils ont composé les récits de Lancedragon (éd. Fleuve Noir), basés sur le jeu du même nom, conçu pour TSR par Hickman, ou un cycle plus personnel et remarquable, Les Portes de la mort (éd. Pocket). A l'occasion, les deux auteurs se retrouvent pour diriger des anthologies.
[8] In Treasures qf Fantasy, Margaret Weis & Tracy Hickman, Harper Prism, 402 p., New York, 1997. Extrait de la préface, traduction Ozone.
[9] C'est dans le roman populaire, d'auteur anonyme, Grandes et inestimables chroniques du grand et énorme géant Gargantua, publié en 1532 à Lyon, que pour la première fois mention fut faite du nom Gargantua, dont se servit François Rabelais. Il n'est pas impossible que Rabelais ait participé à l'écriture de ce roman...
[10] Anagramme de François Rabelais.
[11] Il va de soi que notre propos n'est pas de dire que nos auteurs écrivent aussi bien que Rabelais, ni qu'ils subissent son influence directe. Nous parlons ici d'héritage et non de plagiat..
[12] Tiens... Peut-être que Rabelais aurait pu être publié dans la défunte collection Gore, qui portait bien son nom.
[13] L'exemple le plus frappant étant celui de Terry Goodkind, dont le premier roman, L'Epée de Vérité, vient d'être traduit chez J'ai lu, dans la collection Fantasy. Par son ton, son approche des situations et son travail sur les personnages, Goodkind prend à défaut les clichés pour créer une imagerie pleine de vie : un nouveau souffle que l'on attendait depuis longtemps, mais que les impératifs économiques de la production risquent d'asphyxier.
[14] Mais qu'ont dû penser ces gens en lisant le texte de Pierre Pelot ? De même, il est intéressant de constater que Dickens et Kipling sont considérés comme des auteurs pour la jeunesse en France alors que dans les pays anglosaxons le clivage est loin d'être aussi évident.
[15] Sans bondir ! C'est vrai que la Fantasy, c'est aussi ça...
[16] Christopher Lee (1922) est anglais. Il a interprété une pléthore de monstres au cinéma, dont le plus célèbre est incontestablement Dracula, et ce dans une douzaine de films, le premier étant Le Cauchemar de Dracula (1958). Il a également joué dans le film français d'Édouard Molinaro, Dracula père et fils, aux côtés de Bernard Menez, dans une adaptation du recueil du même nom de Claude Klotz (Les Innommables), auteur plus connu du grand public sous le nom de Patrick Cauvin.
[17] Editions Encrages, 208 p., Amiens, 1998.
[18] Wells écrivant à une époque où le terme science-fiction n'était pas encore soudé sur un genre, son œuvre était tout naturellement regroupée sous l'appellation Fantasy. Joseph Altairac écrit d'ailleurs à la page 69 de son ouvrage, à l'aide d'un point d'exclamation, que pour la critique anglosaxonne, le terme Fantasy inclurait parfois la SF. L'antériorité aidant, il n'y a rien de surprenant à cela. Le but même de la critique systémique étant d'aller de l'infiniment grand vers l'infiniment petit, comprenez ici « être plus précis » dans le catalogage, l'étiquette naturelle de la Fantasy de Wells, s'il faut en être réduit à tout étiqueter, devient aujourd'hui tout naturellement science-fiction... Qu'en sera-t-il demain ?
[19] Gérard de Nerval a même créé le terme « fantaisisme », c'est tout dire...
[20] Ceci explique aussi en partie l'apparition du label « Light Fantasy » chez les Anglo-Saxons. Ne pouvant utiliser le terme dans sa signification française actuelle (frivole et léger), en laquelle ils reconnaissaient l'esprit de certains de leurs ouvrages, les éditeurs ont américanisé une partie de leur production littéraire, allant ainsi dans le sens de la mode Coca Cola Light...
[21] In « Déficit d'image = crise de légitimité », Serge Lehman, Ozone # 8, janv.-mars 98, p. 54.
[22] Définition de Daniel Riche.
[23] Pas besoin d'italique, c'est dans l'dico !
[24] Cet imaginaire-là, aussi différent soit-il de notre monde, n'est autre que le reflet des angoisses métaphysiques de Calvin : encore une fois, le réel reste bien présent...
[25] On pourrait aussi prendre un exemple plus francophone comme la série Philémon de Fred.
[26] Est-il besoin de souligner le fait que les dessins animés ne s'adressaient pas aux enfants, mais étaient initialement destinés aux adultes ? Tout comme les contes, qu'ils soient des frères Grimm ou d'Andersen, et ce n'est pas Bruno Bettelheim qui nous contredira avec son best-seller, Psychanalyse des contes de fées. Les petits chaperons rouges et les grands méchants loups n'en finiront jamais de nous interpeller...
[27] Neverland peut également être traduit par « qui n'atterrit jamais ».
[28] Parce que la joie et l'humour, ce n'est pas sérieux, c'est bien connu. Demandez à Rabelais, Molière, Voltaire, à Bergson ou à Desproges ce qu'ils en pensent. Ah ben non, on peut plus...
[29] Rappelons à cette fin que la traduction est un acte ingrat, un vol manifeste, car le traducteur se doit de faire du texte qu'il va traduire son propre texte, et donner ainsi l'illusion au lecteur qu'il a toujours été écrit dans sa langue d'arrivée. Ce n'est pas souvent qu'on remercie ces prestidigitateurs, l'occasion était trop belle.
[30] Monsieur Sylvestre, World Company in Les Guignols de l'Info...
[31] Nous ne parlons pas d'âge mais d'esprit...
[32] C'est le principe même de l'art.
[33] Nous ne pouvons nous empêcher de penser ici au livre interdit du Nom de la Rose. d'Umberto Eco - œuvre mélangeant qualités littéraires et qualités d'imagination, preuve que le mélange est encore possible aujourd'hui. La France ressemble parfois à ce monastère inquiétant où le rire est puni de mort...
[34] On notera toutefois que le Québec ne suit pas tout à fait la même logique que la France : la Fantasy francophone y est mieux assumée...
[35] Comme pour la SF, la Fantasy francophone a d'abord trouvé refuge au Fleuve Noir : rendons hommage aux auteurs qui y ont débroussaillé le genre, Gilles Thomas, Hugues Douriaux, Jean-Pierre Fontana, Alain Paris, Jean- Christophe Chaumette, Michel Pagel... Plus tard, avec l'arrivée de la collection Legend, la Fantasy francophone s'assume, mais là encore, il y a négation du mot Fantasy et ce n'est pas au profit d'un terme français, Légendes, mais anglo-saxon : Legend !
[36] Dans son introduction à Genèses, anthologie de SF publiée aux éditions J'ai lu, Ayerdhal expliquait en quoi la science-fiction française était « sortie de sa coquille » et combien il devenait difficile, voire ridicule, de cataloguer la SF selon sa nationalité... Toutefois, et ce n'est pas antinomique, la majorité des auteurs français est pétrie de culture française, pas uniquement, certes, mais tout de même... il en ressort forcément quelque chose au niveau de l'écrit.
[37] Le Petit Prince de Saint-Exupéry, par exemple...
[38] Elle était « Satan au pays des fées » d’après Serge Brussolo.
[39] Et notamment Les Cages de Beltem, un must !
[40] Les jeux vidéo ne sont pas en reste. Les premiers géants de l'aventure se nommaient Ultima et King 's Quest. Cette année, le best-seller se nomme Final Fantasy VII (mais qu'on se rassure, le titre est certainement mensonger !)
[41] Ah, Ah...
[42] Ah, Ah, Ah... Non, sérieusement, ces séries ont le mérite d'exister et d'être divertissantes, mais avec quelle facilité elles trahissent la Mythologie : sans vergogne, sans complexes ! On se croirait dans Excalibur de John Boorman, où « Vas-y que je t'embrouille et que j'en fais ma sauce » ; mais peut-être, une fois encore, est-ce cela qui fait que le genre a plus de succès chez les Anglo-Saxons.
[43] C'est une toute nouvelle série, où l'acteur principal ressemble autant à Conan que les anthologistes de ce recueil.
[44] Production anglaise non encore diffusée chez nous, de très grande qualité, avec beaucoup de stars du grand écran.
[45] De Neil Gaiman, le créateur de Sandman.
[46] Peter Pan est également un somptueux cycle en bande dessinée, de Loisel, aux éditions Vents d'Ouest. De même, Plessix a adapté Le Vent dans les saules de Kenneth Grahame, aux éditions Delcourt. Les grands mythes ont donc trouvé une place dans ce média...
[47] Ed. PUF, collection « écriture », 256 p., Paris, 1992.
[48] La plupart des héros de la Fantasy moderne sont des héros malgré eux, dont la principale préoccupation est de trouver une réponse à la question « pourquoi moi ? ».
[49] Les nouvelles que vous avez lues n'ont pas été commandées à un nombre défini d'auteurs. Elles ont été choisies par les anthologistes, qui avaient la volonté de proposer aussi des nouvelles de personnes n'ayant jamais été éditées auparavant. Plus de 50 % des textes reçus ont été écrits par des « inconnus », et deux d'entre eux, Marie-Anne Le Barbier et Eric Boissau, se trouvent au sommaire, bienvenue à eux. Cet envoi massif suggère l'importance du mouvement mais aussi d'un capital de jeunes auteurs potentiels assez considérable, tant soit peu que les éditeurs fassent leur travail, qui ne s'arrête pas à l'achat et à la publication d'un texte... mais là, à penser ainsi, nous sommes certainement de jeunes « vieux cons ». Pourtant, lorsqu'il n'y a pas si longtemps - une vingtaine d'années -, Terry Brooks proposa son manuscrit de Shanarra à Lester Del Rey de Ballantine Books, celui-ci lui en fit réécrire une bonne partie. Et de la bouche même de Brooks, nous savons que : « Le travail sur le premier roman n'était rien en comparaison de ce qu'il a fallu faire pour le deuxième. » (Ozone 7, oct.-déc. 1997, p. 22). Comme quoi, on a toujours la littérature qu'on mérite !
[50] Il existe plus d'une trentaine de labels éditoriaux ou analytiques pour qualifier la Fantasy (heroic, light, high, dark, science, humorous, gay, animal, gnostic, etc. - Philippe Curval, auteur de SF et critique au Magazine littéraire, a même créé la « Plouc Fantasy », apportant une grande pierre à l'analyse objective du genre).
[51] Rusé, Pagel qui, comme l'aviateur de Saint-Exupéry dessinant une boîte avec le mouton de nos rêves à l'intérieur (Pandore et Psyché sont dans un bateau), nous livre une forêt à peindre soi-même : l'exotisme dans le non-dit ? Il n'est pas de média plus interactif que le livre !
[52] Et Don Juan s'en mord encore les doigts...
[53] Demandez à Bilbo le Hobbit ce qu'il en pense.
[54] C'est aux Havres Gris que Frodon et Bilbo s'en iront finalement, avant que de partir vers un ailleurs lointain.
[55] N'oublions pas que ces deux maîtres étaient des aliens : catholiques dans un pays anglican.
[56] Pour paraphraser les propos de Patrice Duvic, directeur de collection chez Pocket, dans une interview publiée dans la revue Lecture Jeune, spécial Territoires du fantastique, p. 28.